Résumé de "plus léger que l'air / #6/6 Aux frontières de l'espace"



Cet épisode traite, en première partie, du développement des ballons stratosphériques et de la course à la stratosphère qui présente un indéniable intérêt scientifique. Ce sont essentiellement les russes et les américains qui se livrèrent cette bataille, qui n'était qu'un prémisse à la course à l'espace.

Dès la fin du 19ème siècle, Gaston Tissandier réalise des ascensions à haute altitude et les premiers morts (dus au manque de pression) endeuillent l'aérostation. Dès le 20ème siècle, avec l'apparition de l'aviation, on se désintéresse du ballon sauf pour la dimension verticale: c'est en effet le seul moyen efficace d'atteindre de grandes altitudes.

En 1920, Auguste Piccard, scientifique suisse, atteint la stratosphère dans une capsule pressurisée en montant à plus de 16 000 mètres. Mais dès 1933, les russes reprennent le record avec une ascension à 18 300 mètres. La compétition s'engage.

Quelques semaines plus tard, les américains reprennent le record en montant à 18 600 mètre mais cette performance est à nouveau battue 2 mois plus tard par les russes. Aux USA, le Strato Bowl (le "cap Canaveral" de l'époque) est développé pour un ambitieux programme de vols stratosphériques. C'est la GoodYear Zeppelin Cie qui fabrique les ballons. Fin 1935, un ballon de plus de 90 000 m3, gonflé à l'hélium, s'élève à plus de 22 000 mètres. Les aéronautes qui pilotent ce ballon sont les premiers hommes à voir la courbure de la terre. Ce record restera américain pendant 22 ans.

En 1950, c'est le renouveau avec les expériences spatiales: des ballons inhabités montent régulièrement à 30 000 mètres (espionnage, expériences, ...). En 1956, le "Stratolab" réalise une ascension à 23 150 mètres. Le but de ce laboratoire volant est de tester du matériel pouvant servir à une exploration spatiale: test de combinaison spatiales, de parachutes ...

En 1957, le projet "Manhigh" est lancé. L'altitude de 29 300 mètres est atteinte puis dépassée. Mais 2 mois plus tard les Soviétiques lancent Spoutnik 1: la barre est placée bien trop haut. De nouveaux crédits sont alors débloqués aux USA pour répondre à cette victoire russe.

Afin de riposter à cette "offensive" soviétique, le matériel pour aller dans l'espace doit être testé très rapidement. Le programme "Excelsior" est lancé. Joe Kittinger effectue des sauts en parachute de plus de 31 000 mètres d'altitude (14 minutes de chute, presque 1000 km/h de vitesse ...). En 1961, le soviétique Gargarine est le premier cosmonaute. Les américains Malcolm D. Ross et Victor A. Prather établissent un nouveau record en ballon à 34 068 m, le 4 mai 1961.

Aujourd'hui encore, les ballon stratosphèriques servent pour tester à faible coût des équipements spatiaux: combinaisons, pièces entières de fusées.

En deuxième partie, l'épisode nous parle du passé et de l'avenir du dirigeable (souple essentiellement, appelé aussi "Blimp"). Des barrages anti-aériens de la deuxième guerre mondiale aux plate-forme d'essai nucléaire en passant par la publicité, le dirigeable a trouvé de nombreuses applications.

Après les chocs pétroliers, les chercheurs se sont penché vers une forme de transport moins coûteuse pour une certaine catégorie de transport, une catégorie qui n'est pas avide de vitesse. Par l'aspect "lent" voire même immobile (captif), le dirigeable se prête particulièrement bien à la surveillance (ainsi aux USA, des captifs à plus 4500 mètres d'altitude surveillent des zones de 130 000 km2).

Après une désaffection (2 blimps en service dans le monde en 1968), le blimp bénéficie d'un regain d'intérêt de la part de nombreuses entreprises: surveillance de l'environnement ou des frontières, recherches marines, transport de passagers touristiques, publicité, photographie aérienne.

ZEPPELIN, qui n'a pas construit de rigide depuis 60 ans, s'apprête aujourd'hui à commercialiser son nouveau "ZEPPELIN NT" qui devrait tirer profit de toutes les innovations technologiques (matériaux composites, connaissances météorologiques). Des commandes fermes ont déjà été passées ...

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L'Aérostation à la Française


Arnaud Deramecourt

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Dernière mise à jour le 09/08/2001