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Organiser un rassemblement de ballons
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Vous voulez organiser un rassemblement de ballons : que faut-il savoir ?
Suite à plusieurs questions posées par email, voici quelques idées sur comment organiser un rassemblement de ballons. Selon votre connaissance du ballon, ce sera plus ou moins facile de s'organiser :
- Si vous êtes pilote, vous devez avoir une vague idée sur la question.
- Si vous avez déjà volé, vous connaissez un peu les contraintes liées à la pratique du ballon.
- Enfin peut-être n'y connaissez vous rien du tout.
On peut vouloir organiser un rassemblement pour diverses raisons : commémoration
du 50ème anniversaire de votre entreprise, de votre université,
de votre ville, 14 juillet, fête de fin d'année d'une école,
gala de charité, ... les idées ne manquent pas.
Aujourd'hui de nombreux meetings sont organisés régulièrement
en France un peu partout (certaines régions s'y prêtent moins
que d'autres, en particulier en bord de mer - sauf région particulièrement calme).
Certains meetings sont réédités tous les ans d'autres
sont juste organisés une seule fois, pour commémorer un évènement
ponctuel. On peut distinguer les meetings selon le nombre de ballons y
participant :
- jusqu'à 10, 15 ballons, meeting "familial",
- jusqu'à 30/50 ballons, meeting "moyen",
- au-delà, on parle de "gros" meeting.
Il n'y a pas de limite supérieure autre que celle de votre imagination.
En effet, certains meetings comme "Albuquerque" (USA) ou "la Biennale de
l'Aérostation" (Lorraine, France) rassemblent plusieurs centaines
de ballons. Chaque édition de "Lorraine" rassemble plus de 250 ballons
à chaque décollage ! Si pour les spectateurs la vue est grandiose,
pour les acteurs (les pilotes), ça devient "impersonnel" voire "industriel".
Les pilotes ont en effet à peine l'occasion de se voir.
Enfin, on peut distinguer les meetings selon leur durée : de
1 vol à 20 vols, en 1 jour ou 10 jours, la gamme est large. Organiser
une manifestation sur très peu de vols est un pari qui peut s'avérer
hasardeux. Si la météo est mauvaise, c'est la catastrophe.
En général, les meetings durent le temps d'un week-end,
avec premier vol le vendredi soir. Les week-ends à rallonge sont
appréciés (1er mai, 8 mai, pentecôte, ...).
Certains meetings durent plus longemps :
- Les championnats de France (1 semaine).
- Les meetings de vol en montagne (1 semaine).
- La Biennale de l'Aérostation (10 jours).
Bref, plus un meeting est long, plus les chances de voler sont grandes,
mais plus c'est épuisant pour les équipages. Enfin, pour
mettre la chance de son côté, il faut aussi savoir choisir
la bonne saison. Les meetings sont rares en hiver, mis à part les
"stages de pilotage en montagne". Le printemps n'est pas toujours favorable,
car souvent très actif en phénomènes thermiques.
Selon les régions et l'occupation des sols, il peut être
préférable de composer avec les paysans et d'éviter
d'organiser un rassemblement de ballons alors que les champs ne sont pas
encore récoltés. Août, septembre et octobre sont des
mois agréables à voler et pendant lesquels la plupart des
champs ont déjà été récoltés.
Plusieurs points sont à envisager dans l'organisation d'un meeting :
- Le logement et les repas
- Le(s) site(s) de décollage
- Le gaz
- Les autorisations et assurances
- Le financement
Passons en revue ces différents éléments.
1. Le logement et les repas
Si vous connaissez un peu le ballon, vous savez que les pilotes se lèvent
tôt, se couchent tard et font quelques fois la sieste le midi pour
récupérer Il vous faut donc prévoir un hébergement
et un service de repas compatibles avec ces contraintes.
L'hébergement chez l'habitant présente un caractère
sympatique surtout si l'habitant a les mêmes horaires que l'équipage.
Dans le cas contraire ça peut vite devenir gênant. Attention
aux hôtels qui ne peuvent pas toujours assurer un petit déjeuner
à 05h30. Même remarque pour le repas du soir (pris vers 22h00
ou 23h00). Souvent il n'existe pas d'autre alternative que d'organiser
un petit déjeuner dans la salle du briefing, juste avant le vol.
2. Le(s) site(s) de décollage
Un ballon a besoin d'un espace minimum pour sa mise en place. Il nécessite
aussi un certain dégagement du terrain pour décoller (pas
d'immeuble haut, de ligne électrique, de pylone, ...). Idéalement,
on utilisera plutôt des parcs, des sites dédiés aux
expositions, des places bien dégagées, des espaces engazonés,
... Plus rarement on utilise des stades, avec des consignes particulières
pour que les véhicules ne roulent pas sur l'aire de jeu, mais restent
en bordure.
Un terrain trop encaissé en ville pourra cependant servir d'aire
pour des ascensions captives.
3. Le gaz
Il faut penser au carburant des ballons ! Si vous avez déjà
exploré nos pages, vous devez savoir que ceux-ci utilisent du propane.
Il faut compter de 30 à 60 kg de propane par ballon et par vol.
À multiplier par le nombre de ballons et de vols. Le remplissage
des bouteilles de montgolfière doit être réalisé
dans une zone protégée, seulement accessible par les équipages.
Le fournisseur de gaz vous donnera plus précisément ses conditions.
En général, il faut au moins faire venir un camion de gaz.
Quand le meeting est assez petit (diz ballons maximum), une simple cuve
d'une tonne peut suffire. Le prix est à négocier en fonction
de la quantité demandée.
4. Les autorisations et assurances
Si un appel au public est effectué, un rassemblement de ballons
entre dans la catégorie des manifestation aériennes. Il est
donc nécessaire de déposer un dossier d'autorisation auprès
de différentes autorités, et avec un certain délai
(entre 15 et 45 jours à l'avance selon la taille du meeting). Il
faudra aussi prévoir de contracter les assurances adéquates.
La demande d'autorisation ne s'applique que lorsque le caractère
public du rassemblement est reconnu : si la manifestation ne fait pas appel
au public, vous n'en n'avez pas besoin. Par exemple, si vous décider
d'organiser un envol de 100 montgolfières dans le parc du château
de votre grand-mère pour ses 100 ans, c'est une manifestation privée
qui ne nécessitera pas d'autorisation pour manifestation aérienne.
5. Le financement
Inévitablement ce sujet est à soulever. Plusieurs formules
sont fréquement partiquées :
- L'emport de banières publicitaires.
- L'emport de passagers (clients ou employés de sponsors de la manifestation)1.
- Financement municipal, départemental ou régional.
- L'emport en vol des familles logeant les équipages.
- Un sponsor unique ayant sponsorisé un ou plusieurs ballons et désirant
parrainer la manifestation.
- Etc., à vous de trouver d'autres possibilités
1Remarque à ce sujet : en tant que pilote, il est toujours
sympatique de faire des passagers. Cependant, les passagers envoyés
par les sponsors ne sont pas toujours très "motivés". Ils
viennent là parce qu'on leur a dit de venir mais ne sont pas spécialement
intéressés pour faire un vol. Il m'est arrivé de faire
voler des gens qui semblaient profondément s'emm..., et ce fut assez
désagréable.
En conclusion, si vous n'y connaissez rien et que vous souhaitez vous
lancer dans la grande aventure que représente l'organisation d'un
meeting, il ne faut pas hésiter à contacter les organisateurs
des différents meetings en France. Le mieux est encore de participer
ou d'assister à l'un de ces meetings pour vraiment se rendre compte.
L'Aérostation à la Française
Arnaud Deramecourt
L'adresse de cette page est : http://aerostation.free.fr/ffa/orgmeet.shtml
Dernière mise à jour le 23/07/2000