B comme BRAVO



Ballonniste

Ce terme vient tout droit de l'anglais "balloonist" et désigne un aéronaute. On l'entend de temps en temps au cours des meetings mais surtout de la part des équipages plutôt que de la part du public. Balloneux est aussi utilisé, mais bon, ces termes ne sonnent pas très beau.

Bouche
[Ventilateur]

La montgolfière avale la flamme du brûleur par la bouche. Si au gonflage, le vent vient perturber l'opération de gonflage, deux équipiers seront nécessaires pour la maintenir ouverte.

Anecdote vécue par un pilote : il criait dans le bruit du ventilateur à ses équipier néophytes "d'ouvrir la bouche en grand", et les équipier d'ouvrir la bouche en grand (la leur et pas celle du ballon !).

Le tour de la bouche est réalisée en Nomex (celle du ballon, pas celle des équipiers), tissu résistant à la chaleur. Quelquefois, quand la descente est trop rapide, ou que les turbulences sont trop importantes, la bouche se ferme, obligeant le pilote à chauffer à travers le tissu.

Bouteille

On rencontre deux types de bouteilles dans le monde de l'aérostation : les bouteilles de champagne, boisson aérienne s'il en est, et les bouteilles de carburant (propane) pour les montgolfières. Le brûleur à propane pour montgolfière a été inventé dans les années 1960, et depuis seul ce combustible est employé.

Plusieurs matériaux sont employés pour fabriquer ces cylindres : l'aluminium initialement, suivi par l'acier Inox (cylindres plus lourds, et distribués exclusivement par les fabriquants de ballons), et depuis 1996 quelques cylindres en titane apparaissent sur le marché (très légers mais très fragiles, donc peu fonctionnels).

Certains bouteilles sont conçues pour être utilisées verticalement ou horizontalement (plus rare). Les cylindres horizontaux trouvent en particulier un usage dans les ballons mono-place "Sky Chariot". Certaines marques utilisent aussi ces cylindres dans des ballons standards.

La capacité des cylindres varie de 20 kg à 40 kg de gaz. Ajouté le poids du cylindre, on atteint des poids de 33 à 60 kg.

Côté robinetterie, deux types de cylindres sont utilisés : les "maîtres cylindres" comportant une sortie liquide et une sortie gazeuse, tandis que les cylindres simples comportent une seule sortie en phase liquide. Sur tous les cylindres, une jauge graduée en pourcentages indique (partiellement) le taux de remplissage du cylindre. Une housse rembourrée protège les bouteilles ... et nos genoux des chocs intempestifs (phase d'atterrissage et de transport essentiellement). Deux sangles fixent chaque cylindre à l'osier de la nacelle.

Pour un vol normal, un pilote emportera 40 à 60 kg de gaz (2 ou 3 bouteilles) dans un 2 200 m3. Sur un ballon plus gros, il faudra emporter plus de gaz, ainsi que pour les vols difficiles (vol en montagne, traversée maritime, région boisée) ou de distance, au détriment du nombre de passagers.

Brevet
[Licence] [Élève-pilote]

C'est le diplôme ouvrant à la voie du pilotage en tant que commandant de vol. Pour le passer, il faut une douzaine d'heures de vol avec un instructeur ainsi que deux vols solo. Lors de la formation, il faudra avoir atteint au moins 1000m d'altitude lors d'un vol. Un contrôle théorique complète cet enseignement. Enfin, l'instructeur décide ou non de l'obtention du brevet. Enfin, le futur breveté doit avoir 17 ans révolus (mais il peut commencer la formation à 15 ans) et doit remplir les conditions d'aptitude médicale (visite chez un médecin agréé aéronautique).

Bricoleur
[CNRA]

Le mot est employé ici dans le sens noble du terme. Les bricoleurs sont rares. Les réglementation imposent pour la construction amateur l'emploi de matériaux certifiés qu'il n'est pas toujours facile de se procurer pour un particulier (certains grossistes ne vendant qu'aux entreprises). Les difficultés techniques rebutent et contraignent à l'utilisation de machines professionnelles d'un certain prix (machine à coudre, sertisseuse ...).

Excepté les constructeurs de prototypes (économiques, solaires, pour records) ou de leur propre montgolfière (quatre homologuées en France pour l'instant, et 4 à venir durant l'année 2000/2001), les pilotes prennent plus de plaisir à voler qu'à construire (et c'est dommage, mais c'est en train de changer !).

On compte aussi plusieurs ballons à gaz en construction amateur.

La construction amateur apporte plusieurs avantages :

J'écris en connaissance de cause, j'ai déjà construit deux ballons (et en plus ils volent).

Briefing

Mot anglo-saxon désignant un moment important dans le déroulement d'une manifestation ou d'une compétition. En théorie, prévu pour donner aux pilotes toutes les indications concernant une épreuve. Le directeur des vols donne aux pilotes toutes les indications utiles : nature de l'épreuve, durée, lieu du décollage, zones interdites et dangereuses, réglementations particulières, et conditions météorologiques. Dans les réunions internationales, le briefing est bref, mais le caractère des Français fait qu'il dure un peu plus longtemps (compter une demi-heure). Il est de bon ton de dire qu'on soit concurrent ou non : "je vais au briefing !".

Le pilote se doit aussi de briefer (ou "donner des consignes") à ses équipiers et passagers : avant le vol et avant l'atterrissage.

Brûler
[Scoop]

La mission essentielle d'un brûleur est de brûler le gaz qui lui arrive afin de réchauffer l'air de la montgolfière. Il produit une flamme de plusieurs mètres de long qui de temps en temps s'égare et lèche le Nylon ou le nomex sous l'influence des rafales de vent. Le nomex brûle peu mais le Nylon brûle très facilement et ceci explique les quelques trous que le futur passager peut admirer à la base de votre ballon :

"mais il y a des trous là c'est normal ?" (ton légèrement inquiet).

À l'atterrissage, si le pilote à oublié de couper sa veilleuse et qu'il se retient par malheur à la poignée du brûleur, il peut ajouter quelques trous et "personnaliser" ainsi son enveloppe.

Brûleur
[Azote] [Évolution] [Force ascensionnelle] [Fourreau] [Scoop]

Le brûleur peut être simple, double, triple voire quadruple sur les plus gros ballons. Il s'oriente grâce à des articulations sur cardan, permettant ainsi d'orienter la flamme (pour éviter justement de brûler le tissu lorsqu'il y a des rafales de vent) et utilise du propane liquide. Le propane est réchauffé dans des serpentins métalliques et réalise ainsi son évaporation avant d'être enflammé. Lors de son passage dans le serpentin, il refroidit (par le processus de détente) le brûleur. Des veilleuses permettent de générer la flamme à tout moment. Elles fonctionnent soit sur la phase liquide, soit sur une phase gazeuse. Un manomètre est monté sur le brûleur, qui permet de contrôler la pression.

Bulle multicolore

La comparaison avec la montgolfière est tellement évidente que vous aurez du mal à y échapper si vous lisez la presse relatant le déroulement d'une manifestation aérienne. Les animateurs présents lors des mêmes manifestations en abusent souvent et arrivent à placer l'expression jusqu'à dix fois par heure. Ça lasse.
Tout article d'un journal régional traitant d'aérostation où n'apparaît pas "bulles multicolores" mérite d'être lu ...

A Liste alphabétique C

L'Aérostation à la Française


Arnaud Deramecourt

L'adresse de cette page est : http://aerostation.free.fr/ffa/glo_b.shtml
Dernière mise à jour le 24/08/2000